Yersinia spp.

Les Yersinia spp. sont des bacilles anaérobies facultatifs, appartenant à la famille des Yersiniaceae. Cette famille comprend 18 espèces au total, dont trois sont des pathogènes humains : les pathogènes intestinaux Y. enterocolitica et Y. pseudotuberculosis, ainsi que le pathogène provoquant la peste Y. pestis. Ce dernier n'est pas pertinent pour l'endoscopie [1].

Les pathogènes Y. enterocolitica et Y. pseudotuberculosis entraînent la yersiniose et sont présents partout dans le monde [1][2]. En Europe, la yersiniose est la troisième maladie infectieuse d'origine alimentaire la plus fréquemment rapportée [3].

Les maladies causées par la bactérie pathogène intestinale Yersinia sont [2][3][4]:

  • Gastroentérite

  • Entérocolite (inflammation de l'intestin grêle et du gros intestin)

  • Appendicite (inflammation de l'appendice)

  • Pharyngite, symptômes grippaux (non communs)

La principale source d'infection à Y. enterocolitica et à Y. pseudotuberculosis sont les produits d'origine animale contaminés, en particulier le porc et les produits à base de porc. Par ailleurs, d'autres types de viande, le lait cru ou pasteurisé et les produits laitiers, ainsi que l'eau contaminée, le poisson, les fruits, les légumes et le tofu ont également été identifiés comme des réservoirs de la bactérie Yersinia [1][5].

Pertinence du pathogène pour la transmission endoscopique

  • Gastroentérologie : Basse

  • Pneumologie : Non pertinent

  • Oto-rhino-laryngologie : Non pertinent

  • Urologie : Non pertinent

Pertinence pour le traitement des endoscopes

  • Organisme très surveillé

Mode de transmission

La transmission s'effectue par voir féco-orale lorsque des aliments contaminés sont ingérés, comme du porc cru ou pas assez cuit, du lait cru ou de l'eau contaminée [2][3].

Résistance aux antibiotiques

Plusieurs études rapportent que des sujets isolés de la bactérie pathogène intestinale Yersinia provenant du lait cru montrent une résistance aux tétracyclines, à la céfalotine et à l'ampicilline [6]. Les recherches menées sur des sujets isolés de Y. enterocolitica provenant d'échantillons carnés ont montré une résistance de près de 90 % à l'ampicilline et à la céfalotine [7].

Sources et lectures complémentaires

  1. Mancini, M. E. et al. Isolation and characterization of Yersinia enterocolitica from
    foods in Apulia and Basilicata regions (Italy) by conventional and modern methods. PLoS
    ONE. 2022; 17(7).

  2. Robert Koch Institute. Ratgeber Yersiniose [Yersiniosis Guide]. Status as on
    01/10/2019. https://bit.ly/3LMuvbc. Consulté le 23.03.2023.

  3. European Centre for Disease Prevention and Control (ECDC). Yersiniosis Annual
    Epidemiological Report for 2021. https://bit.ly/3K1QJ84. Consulté le 23.03.2023.

  4. Rahman A et al. Yersinia enterocolitica: Epidemiological Studies and Outbreaks.
    Journal of Pathogens, 2011; Article ID 239391, 11 pages.

  5. Huovinen, E. et al. Symptoms and sources of Yersinia enterocolitica-infection: a case-control study. BMC Infectious Disease. 2010, 10:122.

  6. Jamali, H. et al. Prevalence, characterization, and antimicrobial resistance of Yersinia
    species and Yersinia enterocolitica isolated from raw milk in farm bulk tanks. J Diary Sci.
    2014; 98: 798–802.

  7. Younis, G. et al.Yersinia enterocolitica: Prevalence, virulence, and antimicrobial
    resistance from retail and processed meat in Egypt. Veterinary World. 2019; 12(7): 1078–
    1084.